Le 31 juillet passé était la journée de la femme africaine. Les différentes publications sur le net m’ont fait réfléchir. Est-ce parce qu’on est femme qu’il faut saisir toutes les opportunités qui se présentent? Au nom du genre et du leadership féminin, doit-on s’engouffrer dans toutes les aventures professionnelles qui se présentent pour démontrer son leadership? Il m’a été récemment proposé le poste de Directeur Général dans la société au sein de laquelle je travaille. Du premier abord, j’ai voulu décliner la proposition. D’abord parce que je ne me sentais pas prête pour une telle fonction. Je me disais qu’il me fallait plus d’expérience sur le plan technique. Mais aussi l’ambiance de travail tel quel ne me donnait guère envie de prendre plus de responsabilités. Mais j’ai réfléchi, et réfléchi et encore réfléchi. J’avais peur de dire ce nom. Avais-je le droit de refuser? N’était-ce pas pas une opportunité en or pour ma carrière? Au non du leadership féminin que je défends à tout vent, ne devrais-je pas accepter? Ne devrais-je pas être reconnaissante à mon mentor pour cette proposition? Dans tout ce fourmillement de questionnements, je n’eux même pas le temps de répondre que je commençais mes nouvelles fonctions.
Aujourd’hui, après quelques mois, l’esprit plus calme et après avoir eu le courage de décliner cette offre, j’y réfléchis et je me dis qu’il aurait été plus indiqué de dire ce que je pensais réellement dès le début. La peur n’est pas un mauvais élément dans la vie. Elle peut nous pousser à nous surpasser. Comme elle peut nous pousser à fuir une route. A nous d’identifier de quelle peur il s’agit et de suivre notre cœur.
Le leadership féminin ne nous demande pas de faire tout ce qu’on nous demande, de nous plier à tous les ordres pour faire nos preuves. Je crois que vivre le leadership au féminin, c’est d’assumer ses choix et ses envies, de travailler dur pour atteindre ses objectifs, mais aussi et surtout d’aimer et de défendre ses idéaux. Nous ne devons pas jouer un rôle au travail mais être nous-mêmes.
Le leadership demande également de mieux se connaître soi-même, de connaître ses forces, ses faiblesses, les opportunités et les menaces. Cela nous permet de savoir faire les choix nécessaires et prendre les décisions stratégiques an fonction de l’atteinte de nos objectifs. Notre objectif à soi, et non pas ceux de l’entreprise, des parents, du conjoint, etc.
J’en ai plus conscience maintenant et mon nouveau crédo est de dire les choses telles que je le pense, même si la peur me tenaille les intestins. Je décide de ma vie!!
Alors Mesdames, comment vivez-vous votre évolution professionnelle?
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